quarta-feira, 4 de janeiro de 2012

O declínio das potências ocidentais

Le déclin des puissances occidentales (I)

Le 31 décembre 2011, Le Progrès annonce pour l'année prochaine : « l’État va devoir se serrer la ceinture… et nous aussi ! ». Les « derniers voeux du mandat de Sarkozy » seront un exercice difficile, pour Ouest France, dans un contexte avec 2,8 millions de chômeurs sur lequel Le Parisien commente à son tour « Elysée : des vœux sous le signe du chômage » et RFI souligne aussi la très inquiétante « désindustrialisation accélérée ». Mais cette désindustrialisation est-elle autre chose que le résultat prévisible d'une politique systématique menée par les dirigeants français et européens, toutes tendances confondues, depuis l'accession de Jacques Delors à la présidence de la Commission Européenne il y a vingt-sept ans ? Le Parisien parcourt aussi les « Vidéos. Avant les voeux du président, ceux des politiques ». Que peut apporter aux Français ce monde politique qui a été à l'origine de la débâcle actuelle ? Le Télégramme écrit, à propos de la ville de Quimper : « Restos du Coeur. Bien pourvus pour l'instant». Ce même 31 décembre 2011, Rue 89 signale : « La Chine double l'Europe et met en service son propre GPS » (GPS = système de positionnement global par satellite). Le GPS constitue précisément l'un des outils de l'expérience OPERA (CERN - LNGS), dont le résultat sur la vitesse critique du neutrino associé au muon reste à ce jour en cours de vérification. France Inter interroge « Comment innover en 2012 ? ». Mais encourage-t-on la recherche créatrice avec des structures et des modes de fonctionnement dominés par la « gestion » et le tant vanté « esprit de groupe », au détriment de l'indépendance et de la liberté d'initiative des chercheurs ? Et où mèneront l'entreprise de démantèlement d'organismes publics comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), la braderie des brevets des chercheurs du CNRS... ? Le système imposé tout au long des décennies récentes apparaît plutôt à bout de souffle, lorsqu'un article dans Le Monde intitulé « Autonomie des universités : la rigueur gâche la fête » rapporte cette déclaration du président de la Conférence des Présidents d'Université (CPU) se référant aux conséquences de l'autonomie : « Aujourd'hui (...) il est possible (...) de supprimer un poste de professeur d'histoire du droit pour créer un poste de directeur informatique ». Qui disait « rayonnement culturel de l'Europe » ? Et que reste-t-il vraiment de la puissance des classes dominantes de l'Europe occidentale ? Cette semaine, les médias font état du classement économique diffusé par le Center for Economics and Business Research (CEBR), où le Brésil apparaît pour la première fois au sixième rang mondial devant la Grande-Bretagne, l'un des pays posés en exemple par « nos élites ». Le CEBR prévoit également que la Russie et l'Inde deviendront respectivement les quatrième et cinquième puissances économiques mondiales à la fin de cette décennie, au détriment de l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Quel est le bilan de deux siècles de capitalisme dans les pays « occidentaux » ?

Pour cette fin d'année, La Vanguardia publie un dossier consacré au « déclin de l'Occident » (« El declive de Occidente »). Un titre fort significatif, pour le principal quotidien catalan. Comment a-t-on pu en arriver là ?

Le constat d'un déclin des puissances occidentales n'est pas nouveau, loin de là. On trouve déjà, telle quelle, cette expression (« le déclin des puissances occidentales ») dans l'ouvrage Drieu La Rochelle ou l'obsession de la décadence, de Jean-Louis Saint-Ygnan, Nouvelles Editions Latines 1984, évoquant notamment les conséquences de la première guerre mondiale. Mais le fascisme n'a fait qu'accélérer cette décadence, occulter le rôle du système économique et social, et plonger l'Europe dans une nouvelle guerre encore plus destructrice. Dès 1916, dans « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme », Lénine avait fourni une analyse mettant en évidence la véritable origine de cette crise mondiale.

Aujourd'hui, le masque du système est bien tombé. C'est sous un capitalisme à façade « démocratique avancée » et au besoin « de gauche », « socialiste », etc... que la débâcle actuelle a été préparée depuis les années 1980.

Le 31 décembre, France 24 écrit « Dix ans après sa mise en circulation, l'euro suscite toujours la méfiance ». Mais quel bilan dresser de trois décennies de « politique européenne » qui ont largement anéanti les conquêtes sociales de la population ?

D'après News Santé, « 1 français sur 5 a réduit ses dépenses de santé dqns la période récente ». Où sont passées les promesses de grande prospérité des années 1970 ? Et les mêmes « experts de l'Economie » qui défendaient encore récemment la politique de délocalisations nous expliquent qu'à présent la dégringolade ne fait que commencer.

Merci à « nos élites » et aux « experts de l'Economie », de « droite » comme de « gauche »...

De la manière la plus démagogique qui soit, la « politique européenne » des années 1980 a consisté à développer le capitalisme le plus antisocial expliquant que la prétendue « Europe sociale » serait construite par la suite. Mais c'est l'Europe de plus en plus antisociale, qui a succédé à la création de l'Union Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Quant à la « brillante » stratégie qui a inspiré cette politique européenne, quel en est le résultat aujourd'hui ? Force est de constater que l'Europe occidentale a elle-même planifié son propre anéantissement économique.

Mais la politique des « puissances » européennes depuis le XIX siècle, a-t-elle jamais été autre chose qu'une longue série d'entreprises suicidaires ?

Les exportations de capitaux vers l'Allemagne se sont soldées par la défaite militaire de Napoléon III. La « grande expansion coloniale » a débouché sur la première guerre mondiale suivie d'une deuxième guerre mondiale encore plus destructrice. Après la chute du nazisme, la politique coloniale a débouché sur de nouvelles guerres et interventions militaires qui se sont soldées par des échecs, comme en Indochine ou en Algérie.

Et aujourd'hui, que sont devenues les prétendues « races supérieures » qui, d'après Jules Ferry, devaient « civiliser les races inférieures » ?

Il y a déjà plus de neuf ans, le patronat tenait un curieux débat. Un article de Libération intitulé « Claude Bébéar dérape » faisait état des déclarations du fondateur d'AXA à l'Université d'été du MEDEF encourageant les délocalisations et estimant que « La race blanche, par manque de natalité, se suicide ».

La notion de « race » humaine n'a aucune base scientifique, mais de toute évidence Bébéar entendait reprocher aux habitants des pays européens de ne pas produire un grand nombre d'enfants prêts à travailler à bas prix pour « leurs » capitalistes. On est loin, en apparence, du discours de Jules Ferry qui visait à transformer des ouvriers en colons pour « résoudre le problème social » dans la « métropole ». Toutefois...

En un peu plus d'un siècle, le cheminement des milieux dirigeants européens de Jules Ferry à Claude Bébéar a été considérable, mais la stratégie d'exportation de capitaux n'a pas changé. Avec quel aboutissement ? Il s'en est suivi, tout compte fait, la ruine des pays jadis « riches » après une longue série de souffrances infligées aux populations.

SIDA - Sélection d'affiches de prévention

"SIDA - Sélection d'affiches de prévention":
Até agora, a campanha mais fantástica e mais criativa que conheço sobre a importância da prevenção da SIDA!
Publicidade e Cidadania.
Simplesmente EXCELENTE! DESEJÁVEL! FUNDAMENTAL!
O meu obrigada ao Citizen Journalism por esta partilha.

Le 1er décembre dernier, c'était la journée mondiale de la lutte contre le SIDA.
Pour célebrer cet événement (un peu en retard), voici une sélection d'affiches préventives qui en valent le détour :
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"Sans préservatif, vous couchez avec le SIDA. Protégez-vous."
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"Chaque fois que vous couchez avec quelqu'un, vous couchez aussi avec son passé."
 sida, aids, prévention, santé, visuel, Hitler, nazis, mass murderer, campagne, affiche
"Le SIDA est un meurtrier de masse."
 sida, aids, prévention, santé, visuel, mort, préservatif, faucheuse, campagne, affiche
"1er décembre - Journée mondiale contre le SIDA."
sida, aids, prévention, santé, visuel, scorpion, campagne, affiche

segunda-feira, 2 de janeiro de 2012

DUDALEGRE



Na foto, DUDALEGRE, o último touro torturado e morto na Catalunha, momentos antes do golpe mortal.
Que 2012 seja o ano da VITÓRIA e que, finalmente, ACABEM ESTES (E OUTROS) MALDITOS ESPECTÁCULOS em todo o Mundo!
Um abraço fraterno a todos os que, publicamente, não se inibem de tomar posição contra as touradas!
Contra as touradas e contra a crueldade e humilhação que se exerce, sempre, sobre os mais fracos e mais vulneráveis, sejam humanos ou não humanos.

O fim da fiesta

Carlos Fiolhais, que muito admiro, publicou este texto em 31 de Julho de 2010 no PÚBLICO.
Um excelente texto que há muito tenho arquivado mas que, só agora, verifiquei não ter divulgado aos meus leitores, aqui, no SURICATINA.
O meu muito obrigada ao Sr. Professor e ilustre cientista Carlos Fiolhais.
Que o NOVO ANO traga respeito e compaixão por todos os seres, humanos e não humanos.



A última corrida em Barcelona será neste ano ou no próximo. A partir de Janeiro de 2012, poderá haver sol, mas não haverá mais touros, não só na Monumental de Barcelona como em toda a região catalã, por decisão tomada pelo Parlamento da Catalunha na passada quarta-feira por 68 votos a favor, 55 contra e 9 abstenções. A votação ocorreu na sequência de uma petição dirigida ao Parlamento por 180 000 cidadãos e de um debate público, com posições muito marcadas dos dois lados. O resultado foi visto, politicamente, como uma vingança regional depois de o Tribunal Constitucional em Madrid, no início de Julho, não ter aceite alguns pontos do novo Estatuto da Catalunha. O fim das corridas seria, nessa perspectiva, um pronunciamento anti-espanhol.

Eu, que não sou anti-espanhol, sinto-me nesta altura catalão. Sempre admirei Barcelona, em particular o seu ambiente cosmopolita e a sua vontade empreendedora. Estive na festa das ruas, há muitos anos, quando foi anunciada a vitória da candidatura barcelonense à organização dos Jogos Olímpicos. Depois, quando decorriam esse Jogos, estava a dar aulas nos Estados Unidos, e, para explicar aos alunos de onde é que eu era, ajudou dizer que a minha terra era perto de Barcelona, indicação que me pareceu encaixar bem no sentido vago de geografia europeia que tem um jovem estadounidense. Hoje, quando falo com colegas de Barcelona, fico sempre com a ideia que eles nos estão, ainda que subliminarmente, a propor uma aliança contra a Espanha representada por Madrid. De facto, a nossa independência ficou a dever-se precisamente à Catalunha, pois Madrid, perante duas revoltas quase simultâneas, decidiu enfrentar a que lhe parecia mais importante... Em 7 de Junho de 1640 irrompia na Catalunha uma revolta contra o centralismo do Conde-Duque de Olivares, o primeiro-ministro do rei Filipe IV (III de Portugal). O rei ordenou então ao Duque de Bragança que comparecesse em Madrid para ir com ele a Barcelona colaborar no movimento de repressão, mas o duque recusou-se a obedecer. O resto da história é conhecido: a Espanha ficou com a Catalunha, mas sem Portugal.

Não tenho ilusões: este movimento catalão contra os touros é um movimento contra o centralismo madrileno. O touro é o símbolo de Espanha, em boa parte devido à marca de brandy de xerez que ergueu touros gigantes ao longo da paisagem espanhola. Pela parte que me toca declaro-me, porém, contra a “festa brava”, sem com isso me sentir inimigo de Madrid. Simplesmente acho que o espectáculo de touros é bárbaro. Revejo-me nos argumentos que Jorge Wagensberg, director do Museu de Ciência de Barcelona, e Jesús Mosterín, professor de Filosofia na Universidade de Barcelona, sustentou no debate. Wagenberg apareceu no Parlamento de bandarilha na mão, como um físico que faz uma experiência, para mostrar que o touro sofre mesmo. E Mosterín foi ainda mais longe, ao comparar o castigo infligido aos touros com a remoção do clitóris em certas sociedades africanas: ao fim e ao cabo eram ambas práticas tradicionais.

José Saramago, apesar de ser ribatejano, também não simpatizava muito com as corridas de touros, nisso contrastando com outro laureado Nobel, Ernest Hemingway, autor de Fiesta. Escreveu Saramago num dos seus Cadernos de Lanzarote: “O touro vai morrer. Dele se espera que tenha força suficiente, brandura, suavidade, para merecer o título de nobre. Que invista com lealdade, que obedeça ao jogo do matador, que renuncie à brutalidade, que saia da vida tão puro como nela entrou, tão puro como viveu, casto de espírito como o está de corpo, pois virgem irá morrer (...) Só mais tarde perceberei que o touro, a partir de um certo momento, embora continue vivo, já não existe, entrou num sonho que é só seu, entre a vida e a morte”.

A sua mulher Pilar del Rio, a andaluza que agora quer ser portuguesa, retorquiu: “Tu não podes compreender”. E o escritor não se ficou: “Tens razão, não compreendo, não posso compreender”. Por uma vez estou de acordo com Saramago: eu também não compreendo.

domingo, 1 de janeiro de 2012

Meu Filho - Meu Natal


Meu filho
Meu Menino

Terna é a noite
Que te acolhe

Meigo o sorriso
Que te beija

Abençoado o regaço
Que te aquece


Na noite fria
De um Dezembro tão esperado

Meu filho
Meu menino


És o sonho de uma Primavera

Renascida

E em cada Dezembro
Florida

Para sempre

Meu filho
Meu Menino

Belo e grande o coração
Que te ama

Meu filho
Meu Menino
Filho-meu
O meu Natal
Poema que fiz para para o meu Francisco, este ano.

O quadro é de Almada Negreiros.

Person of the year 2011: THE PROTESTER

Person of the Year
By Rick Stengel Wednesday, Dec. 14, 2011 -TIME
Thanks for liking Person of the Year Introduction. Like TIME on Facebook for more trusted news analysis, award-winning multimedia & behind-the-scenes looks with TIME editors.
History often emerges only in retrospect. Events become significant only when looked back on. No one could have known that when a Tunisian fruit vendor set himself on fire in a public square in a town barely on a map, he would spark protests that would bring down dictators in Tunisia, Egypt and Libya and rattle regimes in Syria, Yemen and Bahrain. Or that that spirit of dissent would spur Mexicans to rise up against the terror of drug cartels, Greeks to march against unaccountable leaders, Americans to occupy public spaces to protest income inequality, and Russians to marshal themselves against a corrupt autocracy.Protests have now occurred in countries whose populations total at least 3 billion people, and the word protest has appeared in newspapers and online exponentially more this past year than at any other time in history.

Is there a global tipping point for frustration? Everywhere, it seems, people said they'd had enough. They dissented; they demanded; they did not despair, even when the answers came back in a cloud of tear gas or a hail of bullets. They literally embodied the idea that individual action can bring collective, colossal change. And although it was understood differently in different places, the idea of democracy was present in every gathering. The root of the word democracy is demos, "the people," and the meaning of democracy is "the people rule." And they did, if not at the ballot box, then in the streets. America is a nation conceived in protest, and protest is in some ways the source code for democracy — and evidence of the lack of it.

The protests have marked the rise of a new generation. In Egypt 60% of the population is under the age of 25. Technology mattered, but this was not a technological revolution. Social networks did not cause these movements, but they kept them alive and connected. Technology allowed us to watch, and it spread the virus of protest, but this was not a wired revolution; it was a human one, of hearts and minds, the oldest technology of all.

Everywhere this year, people have complained about the failure of traditional leadership and the fecklessness of institutions. Politicians cannot look beyond the next election, and they refuse to make hard choices. That's one reason we did not select an individual this year. But leadership has come from the bottom of the pyramid, not the top. For capturing and highlighting a global sense of restless promise, for upending governments and conventional wisdom, for combining the oldest of techniques with the newest of technologies to shine a light on human dignity and, finally, for steering the planet on a more democratic though sometimes more dangerous path for the 21st century, the Protester is TIME's 2011 Person of the Year.


Revista do ano 2011